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Marquant chaque étape du cursus de l’ESME Sudria, les stages en entreprise permettent aux futurs ingénieurs d’affiner leur choix de spécialisation et de mieux comprendre les enjeux à venir des différents secteurs (énergie, environnement, télécommunications…). Parfois, ces stages leur permettent également de trouver leur futur employeur. C’est ce qui est arrivé à Loïc Brulefer (ESME Sudria promo 2016, Majeure Énergie, Systèmes et Environnement), aujourd’hui ingénieur responsable de l’électronique au sein de la start-up K-Ryole qu’il avait découvert à l’occasion de son stage de fin d’études.
Quelle est l’activité de K-Ryole ?
Loïc Brulefer : La start-up développe une remorque électrique automatique pouvant s’accrocher à n’importe quel vélo et permettant de transporter jusqu’à 250 kilos de charge sans que le cycliste ait fournir un effort supplémentaire. Ainsi, peu importe la charge : le poids reste imperceptible pour l’utilisateur.
Depuis combien de temps travailles-tu chez elle ?
J’ai intégré la start-up à ses débuts, il y a 18 mois. À la base, je cherchais un stage de fin d’études et suis tombé sur leur offre. J’y ai répondu et, après un entretien par Skype puis un autre dans leurs locaux alors situés dans l’incubateur de CentraleSupélec à Châtenay-Malabry, j’ai été pris pour six mois. Quand le stage s’est terminé, K-Ryole m’a proposé un CDI et j’ai accepté.
Pourquoi avais-tu choisi de réaliser ton stage de fin d’études au sein d’une start-up ?
Pour tout dire, je ne cherchais pas forcément à rejoindre une start-up, juste un sujet susceptible de me plaire. Au final, parmi toutes les offres que j’avais pu voir, c’était celle de K-Ryole qui m’avait le plus intéressé. Déjà, étant moi-même très porté sur le vélo, travailler dessus m’attirait, mais c’est surtout l’idée de pouvoir travailler sur de l’électronique embarqué et automatique, de faire de la programmation sur des cartes, qui m’a convaincu. Je faisais déjà beaucoup ça lors des projets développés à l’ESME Sudria : j’espérais pouvoir retrouver ça en intégrant la start-up et c’est exactement ce qu’il s’est passé !
Qu’est-ce qui te plaît autant dans l’électronique ?
La liberté que cela apporte. En effet, faire du code et l’importer sur une carte, c’est très « souple » dans le sens l’on peut faire réaliser des modifications à n’importe quel moment contrairement à la mécanique où le laps de temps est important entre la théorie et la pratique – il faut d’abord créer les pièces, puis les faire produire, etc. C’est ça l’avantage du code : on teste et on change si besoin, en permanence, jusqu’à trouver la bonne formule. D’où le fait que l’on parle de « software » et non de « hardware ».
En tant que responsable de l’électronique, quel est ton rôle chez K-Ryole ?
Si la start-up compte dix personnes, je suis seul à m’occuper du pôle électronique. Pour autant, je suis entouré de nombreux prestataires : avec ces derniers ou en interne, mon travail consiste à développer des cartes électroniques permettant la gestion de la remorque. Cela comprend aussi bien l’alimentation des moteurs, la charge des batteries, etc. Il s’agit d’implanter toute une intelligence dans la remorque. Bien entendu, je travaille aussi avec les automaticiens qui sont en charge de développer des algorithmes spécifiques en théorie que j’implante ensuite dans un langage que la carte va comprendre pour faire fonctionner la remorque.
Où en est le projet aujourd’hui ? Est-il dans sa phase de prototypage ? Sa phase industrielle ?
Plutôt entre les deux : nous en sommes à la phase préindustrielle. En effet, le prototypage a duré un peu plus d’un an et, depuis quelques mois, nous avons entrepris la conception de 20 remorques. Sur ces 20 remorques, 10 sont prêtes à être construites : elles seront envoyées à des entreprises et entités « pilotes », comme Intermarché, La Poste, la start-up de plomberie Plumbi ou encore l’Université de Lille. Cela nous permettra d’obtenir des retours terrains et donc d’améliorer nos remorques avant de se lancer dans la production d’une plus grande série.
Est-ce que K-Ryole aura aussi vocation à proposer sa remorque pour le grand public ?
On commence par les entreprises et le marché BtoB pour nos expérimentations. On s’intéressera à la clientèle grand public probablement d’ici un ou deux ans, une fois que notre produit sera assez fiable pour être mis dans les mains de particuliers.
Vous pensez aussi à vous développer à l’international ?
Bien sûr. Nous sommes déjà en relation avec les services postaux des Pays-Bas et de la Belgique, par exemple. Rien ne nous empêche d’envisager d’autres marchés internationaux dans les années à venir.
Et est-ce que tu es le seul Ancien de l’ESME Sudria au sein de l’entreprise ?
Et oui ! Pour le moment, il n’y a que moi. Par contre, si des étudiants de l’école veulent rejoindre l’aventure pour un stage, je leur conseille de tenter leur chance !
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Fondée en 1905, l’école d’ingénieurs ESME forme en 5 ans des ingénieurs pluridisciplinaires, prêts à relever les défis technologiques du XXIe siècle : la transition énergétique, les véhicules autonomes, la robotique, les réseaux intelligents, les villes connectées, la cyber sécurité, et les biotechnologies.
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