C’était un grand moment pour les étudiants ingénieurs de la majeure mécatronique ! Ce 15 mai 2025 se tenait la première édition du Grand Challenge des Écoles d’Ingénieurs organisé par L’Usine Nouvelle. Un événement unique en son genre, pour mettre en lumière l’ingéniosité et l’engagement de la future génération d’ingénieurs.
Et le pari est plus que réussi ! Projets innovants, rencontres inspirantes, idées visionnaires… Cette première édition a tenu toutes ses promesses, avec des équipes venues de tout le pays pour présenter des solutions innovantes et des systèmes capables de réinventer l’industrie de demain.
Parmi elles, l’équipe du projet REX — composée de trois de nos étudiants ingénieurs spécialisés en mécatronique — qui a brillé sous le feu des projecteurs et remporté le grand prix dans la catégorie « Industrie et technologie 4.0« .
Un concours pour découvrir les pépites de l’industrie de demain
Plus qu’un simple événement, le Grand Challenge des Écoles d’Ingénieurs c’est une plongée au cœur de l’innovation, portée par la relève des ingénieurs.
Un moment unique où étudiants encore en formation, jeunes diplômés et professionnels aguerris se retrouvent autour d’un objectif commun : imaginer, construire et défendre les solutions qui transformeront l’industrie.
Tout au long de la journée, tables rondes, ateliers et conférences se sont ainsi enchaînés avant la grande finale. Chaque équipe a alors présenté son projet — parmi les 7 catégories (environnement et énergies ; sécurité et défense ; innovation santé ; écomobilité ; ambassadeurs de l’industrie ; alumni et, enfin, ingénierie 4.0 et technologies de production — face à un jury composé d’experts. Un grand moment de partage, terminé en beauté par la remise des prix et un cocktail.
Une première place pour les étudiants de l’ESME !

Parmi les quatre équipes finalistes en lice — déjà choisies parmi plus de 80 projets — l’équipe REX, portée par Romane Despuech, James Eloire et Antoine Jreissati. Trois étudiants ingénieurs en mécatronique à l’ESME qui ont pu, pendant toute la durée de cette belle aventure, compter sur le soutien sans failles du Dr Karim Ait Abderrahim, chef de département Énergie et Systèmes et reponsable de la majeure mécatronique.
Et ce n’est pas sans fierté que nous avons pu assister à la victoire du trio qui remporte la première place dans la catégorie « Ingénierie 4.0 et technologies de production« .
Un trophée qui vient récompenser des mois de travail et, surtout, met à l’honneur des projets capables de transformer les processus de production et de bousculer le modèle industriel traditionnel. Des projets capables d’imaginer des solutions concrètes, intégrant les nouvelles technologies et des compétences clés en mécatronique.
Qu’est-ce que le robot REX ?

« Lors d’une discussion avec un technicien de maintenance, il m’a expliqué que le plus dur dans son métier, c’était de ne pas savoir ce qui s’était passé avant son intervention. »
James Eloire, étudiant ingénieur en mécatronique
Il n’en fallait pas plus pour que les cerveaux de James et ses deux compères en mécatronique, Antoine et Romane, se mettent à chauffer. Comment faciliter le travail de maintenance ? Comment donner aux techniciens une vision claire de ce qui a précédé la panne ? Comment éviter qu’ils interviennent à l’aveugle ?
C’est ainsi que naît l’idée de REX, un robot autonome de maintenace prédictive. Sa mission : repérer les anomalies avant qu’elles ne provoquent un arrêt de la chaîne de production. Un enjeu de taille dans le monde industriel où chaque panne non anticipée peut entraîner des coûts élevés, des retards, voire des risques humains.
Grâce à ses caméras embarquées, REX patrouille en autonomie dans l’usine. Il crée un historique visuel du site et enregistre l’état normal des installations qu’il utilise ensuite comme base de comparaison. En cas d’écart — tableau de prises mal branché, câble dénudé, vanne mal fermée, boulon desserré…— il alerte les équipes qui peuvent mettre en place les actions correctives nécessaires.
Ses différents capteurs, eux, permettent d’adapter le robot aux besoins de l’entreprise. Par exemple, « il peut détecter des fuites de gaz, ce qui évite d’installer des détecteurs partout dans l’usine » explique James.
Une petite mécatronique en somme, qui n’en est qu’on début de son histoire. Après avoir vérifié le bon fonctionnement de REX dans les entrepôts et les parkings, l’équipe a déjà défini la prochaine étape, celle du test terrain, sur des sites industriels variés. Elle est d’ailleurs en recherche de partenaires prêts à l’accueillir… à bon entendeur !
Un prix d’exception, célébrant les compétences en robotique de l’équipe
« Nous sommes très fiers d’avoir pu porter ce projet jusqu’à la finale, et encore plus heureux de le voir reconnu par un jury aussi prestigieux », confie l’un des membres de l’équipe REX.
Ingénieurs de haut niveau, experts du numérique, représentants de grandes entreprises et journalistes spécialisés, pour départager les finalistes, un jury particulièrement exigeant a été réuni.
Parmi eux : Allan Petre, ingénieur aérospatial à la NASA ; Adrien Cosme, consultant en cybersécurité chez PWC ; Anne-Sophie Bellaiche, rédactrice en chef de L’Usine Nouvelle ; Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction ; Cécile Maillard, journaliste spécialisée ; et Côme Berbain, directeur du Matériel roulant ferroviaire au sein du Groupe RATP, sponsor de la campagne, qui leur a remis le prix en personne et, au passage, en a profité pour saluer la pertinence et la rigueur du projet REX.
Un jury d’exception pour une victoire qui l’est tout autant.
Une victoire pour l’équipe REX… et pour la formation de l’ESME
« Ce projet illustre parfaitement l’objectif de la majeure mécatronique : former des ingénieurs capables de concevoir des systèmes complexes à fort enjeu industriel. »
Dr Karim Aït Abderrahim, responsable de la majeure mécatronique
Le succès de l’équipe REX met en lumière l’approche pédagogique unique des formations de l’ESME et la qualité de son diplôme d’ingénieur. Ici, on apprend en faisant, en testant, en itérant. On sort des cadres théoriques pour se confronter au réel. Chaque projet devient un terrain d’expérimentation, chaque défi une occasion de progresser.
La majeure mécatronique, dirigée par le Dr Karim Aït Abderrahim, incarne pleinement cette vision. Elle forme des ingénieurs avec un solide bagage technique comme théorique, capables de concevoir des systèmes complexes, à la croisée de plusieurs disciplines, comme la mécanique, l’électronique ou encore l’informatique embarquée… Des profils hybrides, polyvalents, capables de piloter un projet de A à Z.