Les chiffres sont sans appel. En France, en 2025, les femmes restent sous-représentées dans les filières scientifiques et techniques : 248 644 femmes ingénieures pour 792 037 hommes, à peine 24 %. Un constat qui semble prendre de l’ampleur : en 2022, 49 % des étudiantes de terminale générale n’ont choisi aucun enseignement de spécialité scientifique, contre seulement 28 % des jeunes étudiants.
En cause ? Des stéréotypes de genre qui ont la vie dure et un plafond de verre difficile à briser. Conséquence : trop peu d’étudiantes osent se lancer dans l’ingénierie, alors qu’elles ont toute leur place dans ces domaines d’avenir.
À l’ESME, l’école des ingénieurs généralistes, nous voulons voir plus de jeunes filles s’engager dans cette voie. C’est pourquoi nous soutenons des initiatives et projets qui font bouger les lignes, comme le Challenge InnovaTech porté par l’association Elles bougent.
Le challenge InnovaTech : promouvoir la place des femmes dans les sciences
Tout part d’une idée : créer un événement 100 % féminin pour valoriser la place des femmes dans les secteurs technologiques et industriels. Une idée qui prend vie en 2016, portée par l’association Elles bougent, en partenariat avec la Direction Générale des Entreprises.
Baptisé le Challenge InnovaTech, sa mission est simple : promouvoir l’innovation technologique et l’esprit d’entrepreneuriat auprès des jeunes femmes. Comment ? Grâce à un hackathon intergénérationnel, 100 % féminin, où lycéennes, étudiantes et professionnelles (ingénieures ou techniciennes) unissent leurs talents. Leur défi ? Imaginer, ensemble, en une journée, des solutions technologiques innovantes pour répondre aux grands enjeux industriels de demain.
10 éditions plus tard, le pari est réussi.
L’ESME accueille la 10e édition Rhône-Alpes du Challenge Innovatech

Le 20 mars 2025, notre école d’ingénieurs a accueilli avec fierté sur son campus de Lyon Vaise la 10e édition régionale du Challenge InnovaTech Rhône-Alpes, première étape vers la finale nationale, où les meilleurs projets de chaque région se disputent la première place sur le podium.
Au programme : une dizaine d’équipes composées, chacune, de deux lycéennes, deux étudiantes et deux marraines, ont ainsi imaginé et pensé de toutes pièces des projets ambitieux et concrets pour répondre aux grands défis de demain. Pour cela, les 70 participantes ont pu profiter de l’encadrement et de la présence de nombreuses professionnelles issues de divers secteurs d’activité : ingénieures, professeures de physique, professionnelles de grandes entreprises, ainsi que marraines et déléguées de l’association. Une expérience enrichissante pour se projeter dans le monde du travail et la réalité des métiers d’ingénieurs.
Une petite victoire pour STORK, une grande révolution pour l’environnement
Grande gagnante de cette compétition régionale, l’équipe STORK a imaginé une application pour simplifier l’organisation de voyages, réduire la charge mentale qui y est associée… tout en réduisant également leur impact environnemental.
Un défi de taille alors que, en 2021, le tourisme représentait, à l’échelle mondiale, 8 % du total des émissions de gaz à effet de serre. Un sujet de choix qui intéresse les Français : en 2019, ils étaient déjà près de 8 sur 10 à se dire intéressés par le tourisme durable.
Un projet ambitieux, porté par Cloé Viallet, Satine Sainte-Rose, Claire Contensuzas, Elwyne Clement, Gabriela Bilt ainsi que Léonie Schimt, élève ingénieure en 3e année au sein de l’ESME.
Et le grand gagnant est…

Deux mois plus tard – le temps de se remettre au travail et de finaliser le projet – l’équipe STORK est de nouveau sous les feux des projecteurs, pour la grande finale nationale du Challenge InnovaTech. Exit les murs de l’ESME et de son nouveau campus, cette fois-ci, c’est le ministère de l’Économie et des Finances qui les accueille.
Un atelier exosquelette mené par le Groupe RATP, un moment sophrologie organisé par Julie Belch et une rencontre avec le robot Mirokaï (Enchanted Tools) plus tard, les 6 participantes montent sur scène. Leur mission : défendre leur projet face aux 19 autres meilleures équipes venues de la métropole et des Outre-mer.
« C’est très impressionnant d’avoir 300 personnes devant soi, mais on n’est pas seule, on sait qu’on est en équipe. Une fois le stress passé, on se rend compte que c’est vraiment incroyable comme exercice. Ça nous permet vraiment de prendre confiance en nous ! »
Léonie Schimt, élève ingénieure en 3e année au sein de l’ESME
Et c’est en 7 minutes montre en main, devant un jury d’experts et un public venu nombreux que nos 6 participantes prennent la parole pour présenter leur application. Un pitch réussit, pour un projet ingénieux qui leur permet de décrocher… la première place ! Grâce à leur victoire, elles remportent de beaux prix, dont une séance de coaching personnalisé et une visite exclusive du site Naval Group à Toulon – une belle consécration pour un projet qui allie engagement et ingéniosité.
Élèves, ingénieures, marraines… un grand merci aux participantes et à l’association Elles bougent

L’ESME remercie chaleureusement toutes les participantes et intervenantes pour leur engagement, leur créativité et leur détermination lors de la finale régionale comme nationale.
Merci également à l’association Elles Bougent, à sa fondatrice Marie-Sophie Pawlak, à sa présidente Valérie Brusseau et à son président d’honneur Pierre Eric Pommellet pour cette initiative qui met en lumière les futures femmes ingénieures.
Offrir des temps d’échange, de rencontre et d’action, c’est donner à chaque jeune étudiante l’envie et la confiance de se projeter dans les carrières scientifiques. C’est rappeler que le métier et les études d’ingénieur n’ont pas de genre.
Cette dynamique autour de l’ingénierie au féminin doit continuer à s’amplifier, dès la formation et cela, au sein de chaque école d’ingénieurs. Alors, continuons à ouvrir la voie. À briser les stéréotypes. Et à faire de la mixité dans les sciences une évidence.