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Autisme & réalité virtuelle : quand le CHU de Montpellier met au défi la Majeure Biotech & Numérique

Imaginer en une journée un projet utilisant la réalité virtuelle (VR) pour venir en aide aux personnes atteintes du trouble de l’autisme : tel est le défi qui a été relevé par la Majeure Biotech & Numérique associant étudiants de 4e année de l’ESME Sudria et Sup’Biotech à l’occasion d’un Créathon organisé avec le CHU de Montpellier, le jeudi 27 mai dernier.

 

Autisme & réalité virtuelle : quand le CHU de Montpellier met au défi la Majeure Biotech & Numérique

 

Pour faire écho à l’appétence pour les outils numériques des 16-25 ans qu’elle côtoie au quotidien dans son service, l’Unité diagnostic et soins pour l’autisme à l’âge adulte (UDSAA) du CHU de Montpellier a ainsi souhaité challenger les futurs ingénieurs de la Majeure Biotech & Numérique afin de penser des applications de réalité virtuelle complémentaires aux soins thérapeutiques. Cette approche a aussitôt séduit les étudiants. Répartis en équipes, conseillés par les médecins du CHU et encadrés par les enseignants-chercheurs, les participants ont ainsi multiplié les pistes de réflexion et innovations. Si les idées ont été nombreuses et appréciées par les organisateurs, c’est celle à la base du projet « SIMUS VR » (pour « Simulation » et « Autismus », le nom grec de l’autisme) qui a remporté l’adhésion du jury à l’issue de cette journée marathon.

 

Imaginé par Kallisté Cortesi (Sup’Biotech promo 2022), Julien Panteri, Bastian Chuttarsing, Paul Sidorenko et Gautier Le Bosse (ESME Sudria promo 2022), SIMUR VR reprend les codes du jeu vidéo en proposant une série de quêtes et de mini-jeux associé à un système de récompenses. Le but ? Aider la personne atteinte du trouble de l’autisme à sortir de sa zone de confort et affronter d’abord en virtuel ses craintes et peurs liées au monde extérieur. « C’est une idée que nous avons eu tous les cinq assez vite, confie Gautier. Nous voulions proposer un jeu en VR permettant à l’utilisateur d’affronter les choses qu’il a dû mal à surmonter, comme par exemple le fait d’être confronté à une foule. Avec un degré de difficulté spécifique, les mini-jeux ont pour but de faire progresser la personne et de l’accoutumer aux interactions sociales. S’il l’on y retrouve une notion de tutoriel semblable aux jeux vidéo classiques, c’est parce que cela fait écho aux études démontrant justement que les personnes atteintes du trouble de l’autisme réagissaient plutôt bien aux mécanismes de gaming. On s’est donc servi de cela pour développer quelque chose d’intéressant toujours en se mettant à la place du futur utilisateur et en essayant de se différencier d’une thérapie plus classique. » Un objectif qui a permis à l’équipe de se démarquer, même si, de l’aveu de l’étudiant, ce n’était pas l’intention première de la formation. « Jusqu’aux derniers instants, nous étions complètement focalisés sur le projet ! En fin de compte, on ne cherchait pas la victoire en priorité, mais plutôt à proposer une solution pour laquelle nous serions tous fiers. C’était vraiment un travail d’équipe et le fait d’être récompensés nous a particulièrement touchés ! »

 

Autisme & réalité virtuelle : quand le CHU de Montpellier met au défi la Majeure Biotech & Numérique

 

Un challenge pour s’ouvrir à d’autres approches

En plus de permettre à l’UDSAA d’obtenir d’un concept intéressant autour de la VR sur lequel capitaliser, ce Créathon a également été positif pour les étudiants des deux écoles sur bien des aspects. « Je n’avais jamais fait de challenge de ce genre auparavant et ne connaissais pas non plus la VR : je voyais plus cette dernière comme un simple outil de divertissement, mais je n’avais pas envisagé jusqu’ici son utilisation sous un angle thérapeutique, note Kallisté. C’est une approche que j’ai trouvée vraiment très intéressante, tout comme le fait d’avoir pu être mise en relation avec des professionnels de santé durant la réalisation du projet ! » Ce lien avec les équipes du CHU – et donc avec le « monde réel » – a d’ailleurs beaucoup compté pour son coéquipier Gautier : « Plus l’on s’approche de la fin de notre cursus d’ingénieur et plus on a l’occasion de travailler sur des projets concrets, en pouvant avoir une vision directe des conséquences de ce que l’on souhaite mettre en œuvre. Le fait de savoir que ce qu’on code peut aider de vraies personnes, c’est assez motivant et ça montre que l’on peut déjà devenir acteur du changement ! »

De son côté, la future ingénieure en biotechnologies retient également le fait d’avoir pu en savoir plus sur l’autisme et les soins associés : « Même si l’on peut tous avoir dans son entourage plus ou moins proche une connaissance ayant des comportements autistiques, je n’étais pas forcément sensibilisée aux problématiques que peuvent rencontrer les personnes atteintes du trouble de l’autisme. Le fait d’avoir une conférence sur le sujet et d’ensuite pouvoir travailler sur une solution dédiée à ces personnes, cela m’a forcément permis d’en apprendre davantage ! » Une autre forme de victoire, finalement.

 

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Gautier et Kallisté

 

Une alchimie qui symbolise l’essence même de la Majeure Biotech & Numérique

Si les différentes équipes de ce Créathon ont toutes su relever avec brio le défi lancé par le CHU de Montpellier, c’est qu’il existe une réelle complémentarité entre les étudiants de l’ESME Sudria et Sup’Biotech au sein de ce double diplôme Biotech & Numérique. « C’est un plus que de suivre des cours ensemble, juge Kallisté. C’est d’autant plus enrichissant que l’on n’a pas le même background ni suivi le même cursus. Par contre, même s’il y a des différences, on partage une même façon de travailler, ce qui fait que ça marche toujours bien entre nous quand on a des projets à mener ! » Un avis que partage Gautier. « Je ne connaissais pas vraiment Sup’Biotech avant d’intégrer cette Majeure et, maintenant, je sais qu’elle propose des cours très sympa », s’amuse l’étudiant, heureux de « rencontrer des gens venant d’autres horizons » tout en restant à l’ESME Sudria. Et même si leur école d’ingénieur n’est pas la même, Gautier et Kallisté sont attirés l’un comme l’autre par l’intelligence artificielle et le Big Data, voyant dans le Machine Learning et le Deep Learning de formidables outils pour innover en santé. « La Data Science permet de traiter un très grand nombre de données et, quand on applique cela au domaine du médical, les possibilités sont incroyables, notamment dans le registre de la prédiction, rappelle Kallisté. Pour moi, cela peut même faire des miracles ! »

 

Envie d’en savoir plus sur cette Majeure ? Retrouvez l’interview de sa responsable, l’enseignante-chercheur Yasmina Chenoune

 

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