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Le livestream va changer avec Livemotion.io, la start-up cofondée par Thibaut Billerot (ESME Sudria promo 2020)


Futur ingénieur, mais déjà entrepreneur, Thibaut Billerot (ESME Sudria promo 2020) est à l’origine de Livemotion.io, une solution qui compte bien renouveler le livestream. Entre ambitions et avancées technologiques, cet étudiant de la Majeure Intelligence Artificielle fait le point sur ce beau projet de start-up qui avance à grand pas depuis sa création en janvier 2019.


Start-up Livemotion.io

Thibaut Billerot


Depuis quand étais-tu attiré par l’entrepreneuriat ?

Thibaut Billerot : Cela a véritablement débuté en 2015. J’ai commencé par faire des prestations e-commerce, soit la réalisation de boutiques en ligne pour des clients. Lors de mon semestre à l’international effectué à Shanghai, j’ai fait la connaissance de Julien Sicard, un étudiant d’école de commerce avec qui je me suis ensuite associé pour poursuivre cette entreprise de services – elle existe d’ailleurs toujours aujourd’hui sous le nom de Genius Encel – en l’étoffant également d’autres options, comme l’accompagnements des clients afin de déployer leur activité sur les réseaux sociaux. Puis, à mon retour de Chine, j’ai voulu aller plus loin et me lancer dans un projet cette fois bien plus technique : la création d’une application. Une envie qui me trottait dans la tête depuis un certain temps.

Justement, ce désir d’application se concrétise aujourd’hui avec ta start-up Livemotion.io. Quel est son concept ?

Nous avons créé Livemotion.io en janvier 2019 pour faciliter le streaming sur les réseaux sociaux pour toutes les personnes souhaitant proposer des webinars ou vendre des produits ou services. Avec notre outil, nous leur permettons d’éditer graphiquement leurs vidéos en live pour les rendre plus attractives. C’est une nouveauté car, quand on souhaite faire une vidéo en live aujourd’hui, on n’a pas la possibilité de faire quelque-chose de différent, de plus qualitatif d’un point de vue visuel. L’outil permet aussi à l’utilisateur d’éditer et de séquencer la vidéo en amont, avant de lancer le live, et de streamer en même temps sur plusieurs réseaux sociaux à la fois, en l’occurrence Facebook, LinkedIn, YouTube et Twitch, ou sur un réseau privé via Livemotion.io. Il permet aussi la division de l’écran, avec jusqu’à quatre streamers en simultané.


Start-up Livemotion.io


Le service permet donc de préparer des visuels pour qu’ils apparaissent automatiquement à un moment précis du stream ?

Tout à fait. Admettons par exemple que vous êtes un enseignant de l’ESME Sudria et que vous souhaitez créer un MOOC pour le diffuser en direct à une classe ou sur les réseaux sociaux. Et bien notre plateforme vous permet d’abord de créer des visuels via notre éditeur intégré ou d’en importer. Ces visuels peuvent correspondre au logo de l’école, à des textes de sous-titres, des encarts ou textes de soutien, etc. Et, à la manière d’un diaporama PowerPoint, vous pouvez ensuite les lancer au fur et à mesure lors du live ou les associer à un indicateur de temps pour qu’ils apparaissent à un moment spécifique. L’ajout de visuels et textes adaptés représente une réelle plus-value pour l’attractivité de la vidéo. Et c’est pareil pour un Youtubeur, qui peut aussi envoyer des visuels de façon très spontanée en direct sur l’écran.

Où en est la start-up aujourd’hui ?

Nous développons actuellement la web application ainsi qu’une application desktop qui sera à télécharger. Nous serons aussi sur mobile, mais cette application-là ne pourra pas proposer toutes les options du fait de la limitation de l’écran. Elle servira d’application de complément, en vous permettant de récupérer ce que vous avez pu faire en amont sur votre ordinateur afin de streamer ensuite depuis votre mobile. La béta de la web application sera disponible d’ici la fin de l’année 2019, probablement à partir de la mi-novembre. Les personnes qui veulent devenir nos bêta-testeurs peuvent nous suivre via  nos réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook et Twitter) pour être au courant du lancement !

Que deviendront les streams réalisés avec Livemotion.io ?

Ils seront tous hébergés sur notre serveur. Pour celles et ceux qui connaissent l’entreprise brésilienne Hotmart, spécialisée quant à elle sur les fichiers pdf, nous procédons plus ou moins de la même façon, en constituant une importante base de données des contenus réalisés. Ainsi, les vidéos sont enregistrées par défaut sur le profil de l’utilisateur et ainsi disponibles comme sur une chaîne YouTube, ce qui permet aux personnes externes de les retrouver si besoin et à l’utilisateur de les consulter si besoin. Évidemment, l’utilisateur a aussi le choix de ne pas référencer ses réalisations.


Start-up Livemotion.io


Quand est née l’idée de cette start-up ?

Je m’en souviens très bien ! C’était fin 2018 et j’étais encore en plein dans mon activité e-commerce. Je venais alors de faire plusieurs interviews vidéo avec des personnes rencontrées à Shanghai, principalement des gens travaillant dans les domaines du e-commerce et de la blockchain. Malheureusement, le résultat ne me convenait jamais réellement : je trouvais mes vidéos assez moches – le rendu n’était pas très bon à cause de la piètre qualité de ma webcam, je ne pouvais pas ajouter des sous-titres rapidement, etc. Aucun outil ne me permettait d’améliorer le résultat, notamment pour une vidéo live. Je devais tourner la vidéo, la télécharger, l’éditer, l’uploader, rajouter des sous-titres… Des étapes parfois longues et fastidieuses. Je me suis dit qu’il fallait pouvoir faire ce travail en amont et de façon plus responsive, à la manière de canva.com. Et c’est lors d’un trajet en métro que l’idée m’est venue !

Combien de personnes travaillent sur Livemotion.io actuellement ?

Nous sommes deux cofondateurs-associés, Nassim Cheaib et moi-même. Mon rôle est davantage de m’occuper de la vision de l’entreprise, de veiller à la bonne avancée de la technique et de superviser la communication. Nassim s’occupe de la partie business et supervise encore plus largement que moi l’aspect technique. Autour de nous, il y a également d’autres personnes, comme Geoffroy Vincent (ESME Sudria promo 2020) qui travaille sur la partie développement Front-End, mais aussi un docteur en machine learning, deux UX designers ou encore une avocate. En tout, nous sommes huit personnes donc cinq à temps plein.



Quels sont les futurs projets de la start-up ?

Notre prototype est fonctionnel visuellement, mais on s’attarde désormais à renforcer notre architecture pour que notre service puisse supporter l’utilisation de nombreux utilisateurs, que cela soit fluide. Cela passe par la recherche de serveurs avec cartes graphiques intégrées pour supporter toutes les potentielles modifications en direct.
Du côté du financement, nous avançons également. Nous avons déjà un fonds de 25 000 euros grâce à l’apport de Nassim, qui est aussi business angel, et sommes en discussion avancée avec un important investisseur thaïlandais.
Enfin, le futur du projet se traduira également par la création d’algorithmes de recommandation nourri par l’intelligence artificielle. L’apport de l’IA sera multiple : elle permettra à l’utilisateur de trouver des vidéos qui lui correspondent dans la base de données et, par la suite, se muera en assistante pour l’interface graphique de la solution, aidant ainsi à la création de templates.

Enfin, en quoi être étudiant à l’ESME Sudria a pu t’être utile pour te lancer dans cette aventure ?

L’ESME Sudria m’a poussé à aller plus loin dès le cycle de prépa intégrée grâce à son approche labo-projets. En tant qu’étudiant au campus de Lyon et membre du club de robotique, j’ai pu très tôt me lancer dans des réalisations, constituer des équipes… Ce n’était pas que du théorique, il y avait aussi beaucoup de pratique et c’est ça que j’ai tout de suite aimé. Moi, je n’ai jamais été trop scolaire. Or, l’ESME Sudria m’a vraiment invité à faire les choses par moi-même, à oser. Si l’on voulait créer un robot par exemple, l’école nous soutenait et nous fournissait des pièces. L’environnement de l’école est très propice à l’innovation et cela correspond à ma vision de l’apprentissage. Pour moi, pour monter en compétences, il faut justement vivre une aventure, aller chercher ses propres compétences en fonction de ses objectifs. C’est ça ce que l’ESME Sudria m’a apporté.


Start-up Livemotion.io

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