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« L’Étincelle avec l’ESME » : une chaîne YouTube lumineuse pour découvrir l’innovation autrement !

Se faire opérer par un robot, permettre à tout le monde d’avoir accès à l’eau potable et à l’électricité… Il n’y a pas qu’au sein des grandes entreprises ou des grands laboratoires de recherche que de tels projets innovants sont menés. En effet, les étudiants de l’ESME multiplient les développements ambitieux durant leurs études, en particulier lors de la dernière année du cursus. Et pour en parler, qui mieux qu’Antoine vs Science ? Spécialisé dans la vulgarisation scientifique, ce YouTuber participe à « L’Étincelle avec l’ESME », une nouvelle chaîne YouTube dont le but est de dévoiler les coulisses de certains des projets les plus prometteurs portés par les ingénieurs de demain. En marge d’un workshop dédié à la communication scientifique pour les étudiants de 5e année du campus parisien, Antoine Salaün de son vrai nom revient sur la genèse de cette collaboration promise à faire des étincelles dans le cerveau des plus curieux !

Chaque semaine, tous les mercredis, un nouvel épisode sera diffusé sur la chaîne YouTube de « L’Étincelle avec l’ESME » !

Comment t’es-tu lancé dans la vulgarisation scientifique sur YouTube ?

Antoine vs Science : En fait, cela fait très longtemps que je fais des vidéos. Enfant, dès l’âge de 10 ans, je créais des vidéos d’animation en Lego, en stop motion. Plus tard, à l’adolescence, après m’être focalisé un temps sur les jeux vidéo, j’ai commencé à me concentrer sur ce qui me passionnait le plus, à savoir la science. Je me suis alors vraiment découvert une passion pour la vulgarisation scientifique. Depuis, je prends un réel plaisir à adapter des sujets compliqués aux codes de YouTube, d’Internet et, plus globalement, de ma génération !

Pour être un bon vulgarisateur, faut-il être soi-même scientifique ? Quel a été ton parcours ?

Antoine vs Science : J’ai fait la quasi-entièreté de mes études à l’EPFL, soit l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse. J’y ai fait une licence de physique théorique, intégrant beaucoup de physique quantique notamment, puis, après un échange à l’université Technion à Haïfa en Israël, j’ai continué avec un Master de science computationnelle, pour des sciences plutôt axées sur le calcul, la data et l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, pour mes vidéos, j’essaye justement de porter mon attention sur les projets de recherche principalement en rapport avec l’océan – un sujet qui me tient à cœur – afin de mettre en application mes connaissances et mon expertise, notamment en intelligence artificielle.

Antoine vs Science « allume » l’étincelle avec l’ESME

C’est la première fois que tu travailles avec une école d’ingénieurs. Qu’est-ce qui t’a séduit dans le discours de l’ESME ?

Antoine vs Science : Je trouve que la démarche de l’ESME est vraiment très cool car c’est elle qui est venue me voir en m’expliquant vouloir utiliser la vulgarisation et le savoir comme un levier de valeur, comme un moyen d’intéresser les lycéens. Certes, il y a une part de communication là-dedans, mais faire de la vulgarisation pour parler de sciences à celles et ceux qui ont envie d’en entendre parler, c’est une démarche profondément honnête et positive. L’idée d’intéresser les jeunes en leur montrant comment l’école se place à la pointe de la technologie et comment les étudiants peuvent y cultiver des idées prometteuses, c’est hyper intelligent. Et c’est ce qui m’a séduit.

On imagine que cela doit aussi être intéressant pour toi, en tant que scientifique et vulgarisateur, de découvrir des projets étudiants qui cherchent à innover, non ?

Antoine vs Science : Oui, carrément ! Comme ce sont des projets récents, ils s’inscrivent très souvent dans l’air du temps, en utilisant les dernières avancées offertes par la technologie : moi, je n’ai pas du tout eu l’impression de découvrir des projets dépassés technologiquement ou plus du tout en phase avec l’époque. Quand tu discutes avec les étudiants à l’origine de ces projets, tu sens que leur vision de l’ingénierie est très vivante, qu’ils se nourrissent du développement et de la recherche et qu’ils tentent de mettre en application directement ce qu’ils apprennent. Surtout, « L’Étincelle avec l’ESME », ce n’est pas juste pour moi qui vient présenter tel ou tel projet : nous avons cherché à vraiment créer un espace de dialogue pour leur permettre d’être également capables de transmettre eux-mêmes leur passion et leur envie de changer les choses.

Derrière chaque vidéo, il y a effectivement un vrai travail d’accompagnement de ta part puisque les étudiants, avant le tournage, participent à un workshop animé par tes soins pour leur permettre de s’exprimer au mieux sur leur projet. Cette dimension de transmission est-elle aussi importante à tes yeux ?

Antoine vs Science : Totalement. C’est d’ailleurs quelque chose que j’ai déjà eu l’occasion de faire à l’université de Lausanne, en apprenant aux doctorants et chercheurs à mieux communiquer. Il faut bien avouer que l’on retrouve encore trop souvent des lacunes en communication chez bon nombre de chercheurs et d’ingénieurs qui – et c’est logique – ont fortement tendance à d’abord privilégier les connaissances scientifiques et techniques. Moi, je suis là pour leur rappeler qu’il ne faut pas non plus négliger cet aspect et que savoir bien communiquer fait partie des compétences les plus importantes, quel que soit le domaine professionnel. D’un point de vue plus large, je pense même que la communication scientifique joue un rôle fondamental en démocratie. C’est l’une des raisons qui font que je crois vraiment à l’importance de la vulgarisation scientifique : tout le monde devrait avoir droit à une culture scientifique de base pour mieux appréhender les sujets d’actualité, y compris quand ces derniers peuvent s’avérer un peu « corsés ». Par exemple, en ce moment, la question de l’énergie est centrale. Or, c’est un sujet qui peut-être un peu costaud à aborder si l’on ne possède pas ces fameuses bases. À travers la vulgarisation, on donne à tout le monde la possibilité de connaître les clés de la société.

À qui s’adressent principalement les vidéos de « L’Étincelle avec l’ESME » ?

Antoine vs Science : Même si les vidéos parlent à tout le monde, quand on les écrit, on a forcément toujours une personne en tête à qui l’on destine un petit plus le message. Pour ces vidéos, on a ainsi voulu surtout s’adresser aux lycéens curieux et prêts à en apprendre plus de sur la science, même s’ils n’ont pas forcément toutes les compétences requises pour tout comprendre au départ.

« L’Etincelle avec l’ESME » : une chaîne YouTube lumineuse pour découvrir l’innovation autrement !
« L’Etincelle avec l’ESME » : une chaîne YouTube lumineuse pour découvrir l’innovation autrement !

Antoine avec les étudiants de l’ESME, en tournage et en workshop

Même si tu es un habitué de l’innovation, est-ce que certains projets étudiants de l’ESME t’ont particulièrement bluffé ?

Antoine vs Science : Carrément ! Par exemple, l’un des projets qui m’a le plus marqué, c’est le projet SDR : son équipe a trouvé un moyen d’exploiter les fuites électromagnétiques, c’est-à-dire les fuites des communications radio ! Pour cela, ils utilisent un petit outil et des ressources disponibles en open source sur Internet, ce qui leur permet de « hacker » des portes de garage ou des voitures, écouter la tour de contrôle d’un aéroport, etc. Avec SDR, on revient un peu à l’époque des radios pirates des années 1970/1980, sauf que les étudiants ont poussé le truc beaucoup plus loin. C’est assez incroyable !

Enfin, as-tu un conseil pour celles et ceux qui, à leur tour, voudraient se lancer dans la vulgarisation scientifique ou la communication autour des sciences ?

Antoine vs Science : Le meilleur conseil à donner, c’est de se mettre dans la peau de l’audience en permanence, à chaque étape de l’écriture. Il faut réfléchir sans cesse à comment va être lu et compris ce que l’on produit, parce que le rôle du vulgarisateur n’est pas juste d’expliquer des choses compliquées : il est aussi responsable de la manière dont le public va interpréter et digérer le sujet. Parfois, en parlant un peu trop vite, on peut être amené à faire des raccourcis qui auront l’effet inverse de celui recherché à l’origine. La clé, c’est donc se mettre dans les bottes de l’audience à chaque étape du raisonnement. Moi, je l’avoue, c’est quelque chose que je ne faisais pas au départ, jusqu’au jour où j’ai eu la chance d’assister à une Masterclass de Jamy Gourmaud organisée par Arte. Depuis, je m’applique à toujours suivre ce conseil.

Jamy, c’est un modèle pour toi ?

Antoine vs Science : Ah oui, à 100 %. Franchement, c’est le numéro 1 et ma référence principale en matière de vulgarisation !

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