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Recherche : Yasmina Leroul-Chenoune, enseignante-chercheuse à l’ESME, obtient l’Habilitation à diriger la recherche (HDR)

Fin novembre 2023, le docteur Yasmina Leroul-Chenoune, responsable de la Majeure Biotech et Numérique à l’ESME et enseignante-chercheuse en traitement d’image, a obtenu l’HDR à l’issue de sa présentation intitulée : « Segmentation et Quantification en Imagerie Multimodale Anatomique et Fonctionnelle – Applications Cardiaques, Cérébrales et Vasculaires », devant un jury d’experts du domaine sur le campus parisien de l’école.


Yasmina Leroul-Chenoune lors de sa présentation aboutissant à l’obtention de l’HDR


Dans le monde de la recherche, l’acronyme « HDR » revêt une grande importance. Signifiant « Habilitation à diriger la recherche », il s’agit ni plus ni moins du grade le plus élevé pour un chercheur. Décerné après une soutenance et plusieurs années de travail, ce diplôme distingue ainsi le haut niveau scientifique du chercheur, le caractère original de sa démarche dans un domaine de la science, son aptitude à maîtriser une stratégie de recherche dans un domaine scientifique ou technologique suffisamment large et sa capacité à encadrer de jeunes chercheurs.


Recherche : Yasmina Leroul-Chenoune, enseignante-chercheuse à l’ESME, obtient l’HDR

Une habilitation qui récompense 20 années de travail dans la recherche

« Après l’obtention du doctorat, l’Habilitation à diriger la recherche représente la concrétisation du travail d’encadrement et permet ensuite de diriger soi-même des recherches, se réjouit Yasmina Leroul-Chenoune. Avant d’être habilité à diriger des recherches, un chercheur est certes impliqué dans le montage des projets, l’encadrement de thèses, les publications scientifiques, la communication dans des conférences nationales ou internationales… Mais pour aller plus loin et obtenir la reconnaissance de ses pairs et aussi pour poursuivre le travail et diriger soi-même des recherches, il est nécessaire d’avoir l’habilitation. Cela confère une reconnaissance, une plus grande marge de manœuvre et donne plus de poids et de crédibilité, notamment pour le montage de demandes de financement et les réponses aux appels à projets. Bien sûr, je vais continuer à collaborer avec nos équipes et des laboratoires extérieurs qui apportent leur expertise car la recherche reste un travail d’équipe. »


Pour l’enseignante-chercheuse de l’ESME, l’obtention de cette habilitation est aussi l’occasion de faire le bilan et de savourer le chemin parcouru. « Entre le début de ma thèse et aujourd’hui, il s’est passé exactement 20 ans, note-elle. Si l’on considère la thèse comme une première expérience dans la recherche et l’enseignement – j’ai enseigné dès le début de la mienne, en tant que moniteur et en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche –, alors on peut même dire que cette Habilitation à diriger la recherche représente également l’aboutissement de deux décennies de travaux d’encadrement conséquents. »

D’ailleurs, plusieurs anciens doctorants et collègues avec qui Yasmina Leroul-Chenoune a collaboré au fil des ans ont tenu à assister à sa soutenance. « Cela m’a fait très plaisir de les revoir, confie-t-elle. C’est cela aussi une soutenance d’HDR : elle couronne toutes ces années d’un travail à la fois personnel et collectif, avec plein de personnes qui vous ont permis de grandir et d’avancer. C’est pour cette raison que j’ai tenu à citer les équipes des laboratoires avec lesquels j’ai travaillé, les doctorants et mêmes les stagiaires qui ont participé à certains de mes projets, même sur une courte période. Dans la recherche, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice. »


Recherche : Yasmina Leroul-Chenoune, enseignante-chercheuse à l’ESME, obtient l’HDR

Santé et ingénierie, deux passions au cœur du travail de Yasmina Leroul-Chenoune

Ce qui marque également dans le parcours de Yasmina, c’est son attrait pour la santé. Le sujet de sa soutenance ne laissait d’ailleurs pas de doute à ce sujet, puisqu’il portait sur l’analyse d’images multimodales, c’est-à-dire des images acquises avec différentes modalités d’imagerie, pour l’étude des organes ou des vaisseaux sanguins dans le corps humain.

« J’ai toujours eu un intérêt pour les applications médicales et la santé : il fut même un temps où j’ai pensé devenir kinésithérapeute, s’amuse la principale intéressée. Finalement, j’ai préféré suivre des études pour devenir ingénieure en électronique, ce qui m’a permis de faire du traitement du signal et du traitement d’image dans le cadre de ma formation. Par la suite, j’ai réalisé un Master Recherche – à l’époque, ça s’appelait un diplôme d’études approfondies (DEA) – à l’université de Paris-Est Créteil, sur les signaux et les images en médecine plus spécifiquement. C’était un bon moyen de lier ces deux univers ! »


Animée depuis toujours par cette envie de collaborer avec les professionnels de santé pour justement leur être utile, en travaillant à l’interface des problématiques médicales, l’enseignante-chercheuse multiplie dès que possible les échanges avec les médecins, les radiologues… « Leur apport permet de valider les résultats obtenus par nos algorithmes et les méthodes développées. Et même si, dans ce domaine de la recherche, tous les travaux ne se concrétisent pas forcément en une utilisation concrète dans les hôpitaux, ils aident toujours d’une façon ou d’une autre à mieux comprendre les problématiques et à faire avancer les connaissances. »


Exemples de projets de modélisation en 3D de la crosse aortique menés par des étudiants de l’ESME encadrés par Yasmina Leroul-Chenoune


La passion de la recherche transmise aux futurs ingénieurs de l’ESME

Évidemment, Yasmina Leroul-Chenoune ne perd jamais l’occasion de transmettre sa passion aux futurs ingénieurs de l’ESME : « C’est vrai que je déteins un peu sur mes élèves à force de leur proposer des projets et de dispenser des cours en lien avec la santé ! » Il n’est ainsi pas rare de voir ses étudiants s’aventurer sur des projets de fin d’études en lien avec des hôpitaux ou des professionnels de santé, comme récemment celui visant à faciliter le diagnostic de la malaria ou un autre utilisant la réalité virtuelle pour soulager l’anxiété sociale chez les personnes atteintes d’autisme.

« J’essaye de les initier à la recherche et les encourager à s’intéresser au développement de méthodes ou d’outils logiciels d’aide au diagnostic, à la prise de décision thérapeutique ou d’amélioration du parcours de soin du patient. C’est un domaine d’autant plus passionnant qu’on observe aujourd’hui un intérêt particulier pour les outils automatisés, notamment avec l’intelligence artificielle, dans le cadre de l’analyse des images et des signaux médicaux. Ces outils apportent une plus grande précision dans la quantification de marqueurs de certaines maladies et aident ainsi les médecins à mieux cerner la pathologie et mieux décider du traitement. »


Recherche : Yasmina Leroul-Chenoune, enseignante-chercheuse à l’ESME, obtient l’a HDR


Une grande fierté par l’ESME

Du côté de l’ESME, on se satisfait également de l’accomplissement de Yasmina Leroul-Chenoune. Directrice de la recherche au sein de l’ESME, Aude Herry tient ainsi à rappeler ce que représente cette étape extrêmement importante dans la carrière d’un enseignant-chercheur : « Cette habilitation est à la fois un grand succès et une grande fierté tant elle récompense l’excellent travail que conduit Yasmina depuis de nombreuses années : elle traduit la qualité de tout ce qu’elle a mis en place dans ses activités de recherche, la reconnaissance des doctorants qu’elle a su accompagner et encadrer jusqu’à l’aboutissement de leur thèse, les nombreux articles qu’elle a publié dans des revues scientifiques et des conférences internationales de renom. Nous sommes heureux d’avoir pu l’accompagner vers la soutenance et l’obtention de son Habilitation à diriger la recherche. Épauler nos enseignants-chercheurs dans l’évolution de leur carrière et les aider à atteindre leurs objectifs est très important pour nous ! »

Obtenir une HDR n’est d’ailleurs pas si fréquent que cela, y compris à l’ESME : le dernier enseignant-chercheur de l’école à avoir soutenu et obtenu son HDR avant Yasmina était Nicolas Marie, responsable de la Majeure Ingénierie Financière et Statistique, fin 2019. « Pour qu’un enseignant-chercheur puisse présenter son HDR, il faut un minimum d’encadrement de thèses et de projets scientifiques, poursuit Aude Herry. C’est un travail de longue haleine et c’est pour cela que cela demeure un moment vraiment fort. »


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